L’Observatoire Économique

Chaque trimestre, notre équipe d’experts agroéconomistes analyse la dynamique du marché dans l’Observatoire Économique des filières animales. 3 indicateurs y décrivent, dans une vue synthétique et simultanée, la production de produits animaux, les prix à la vente et les coûts à la production, observés dans chacune des filières.


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Période : 1er trimestre 2024 (T1_2024)

Production de produits animaux

Prix à la production

Indice de coût de production

Analyse par filière

La production de volaille renoue avec la croissance au début de l’année 2024. Au premier trimestre, les abattages de volaille ont progressé de 22 %, atteignant un niveau inédit depuis 2018. Outre la reprise marquée de la production de canard (+86 %) après la crise de l’IAHP, le poulet affiche des performances records avec une augmentation de 17 % de la production, dépassant pour la première fois le seuil mensuel de 100 000 tonnes équivalent carcasse (tec) en 2024. Cette croissance s’explique par la forte dynamique de la demande de poulet.

Début 2024, le marché français a dû absorber les retards d’enlèvement des porcs liés aux fêtes de fin d’année. Toutefois, la baisse de l’offre semble ralentir au 1er trimestre, mais les niveaux d’abattage restent inférieurs aux observations habituelles . Dans le même temps, la demande en porc a été stimulée par les épisodes promotionnels en début d’année et le fléchissement de l’inflation devrait soutenir les achats prochainement. Du côté des prix, les niveaux bas d’offre maintiennent les cours à des niveaux élevés, et les éleveurs bénéficient de la détente des coûts de production au cours du 1er trimestre.

La production est orientée à la baisse, conséquence de 7 années de décapitalisation. La renationalisation partielle de l’engraissement de jeunes bovins est loin de compenser la chute du disponible en femelles. Les cotations des vaches allaitantes sont soutenues par le manque d’offre, mais les autres catégories patissent d’un marché européen affecté par l’inflation. Le prix moyen pondéré des gros bovins baisse de 4%. L’IPAMPA viande bovine est en très légère baisse mais reste élevé.

Lait de vache : La collecte de lait en France a retrouvé du dynamisme au premier trimestre 2024, bien que la reprise restait encore plutôt limitée. Les collectes en lait bio et en lait AOP étaient cependant en net recul. Le rythme du recul du cheptel laitier a continué son mouvement de ralentissement. Le prix du lait s’est maintenu aux alentours des 450 €/1 000 l sur le premier quart de l’année 2024.

En 2024, la production n’a finalement pas retrouvé son niveau d’avant IAHP. Malgré une hausse prévisionnelle de 1,1 %, elle reste inférieure de 4,7 % à son niveau de 2021. Avec le retour progressif de la production, les importations françaises d’œufs et d’ovoproduits continuent de reculer (-7 %) au premier trimestre 2024. Parallèlement, les exportations renouent avec la croissance sur la même période (+30 %), grâce à l’augmentation des exportations d’ovoproduits (+90 %). En revanche, les exportations d’œufs en coquille sont toujours en difficulté, avec une baisse de 15 %, reflétant les tensions persistantes sur l’offre.


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