Chaque trimestre, notre équipe d’experts agroéconomistes analyse la dynamique du marché dans l’Observatoire Économique des filières animales. 3 indicateurs y décrivent, dans une vue synthétique et simultanée, la production de produits animaux, les prix à la vente et les coûts à la production, observés dans chacune des filières.

Pour recevoir directement les mises à jour dans votre boite mail, abonnez-vous
Période : premier trimestre 2025 (T1_2025)
Production de produits animaux

Prix à la production

Indice de coût de production

Analyse par filière

Après une année 2024 remarquable en termes de progression de la consommation, où la volaille est devenue la première viande consommée en France, le 1er trimestre 2025 s’inscrit dans cette dynamique de croissance, mais dans une moindre mesure : seulement +1 % par rapport au T1 2024.
Le poulet poursuit son ascension fulgurante (+4,3 %), mais les autres espèces connaissent une baisse généralisée, notamment la dinde (-3 %), la pintade (-7%) et le canard à rôtir (-27 %). Ce dernier souffre d’une double peine : un recul de la demande intérieure et la fermeture de certains débouchés à l’export, en particulier vers le Royaume-Uni, suite à la vaccination des canards contre l’IAHP. En poulet, la demande reste très dynamique en France comme dans l’UE, entraînant des tensions sur l’approvisionnement. Cette situation a tiré les prix du vif à des niveaux records au niveau européen, dépassant les 1,36 €/kg vif, un seuil jamais atteint auparavant.

Début 2025, la production porcine française se stabilise. Les coûts de production poursuivent leur décrue. En effet, le marché des matières premières est orienté à la baisse face aux nombreux doutes qui pèse sur le commerce mondial. La guerre des droits de douanes initiée par Donald Trump apporte de grandes incertitudes sur les marchés mondiaux et les impacts économiques sont attendus majeurs. Cette situation concernant les matières premières améliore la rentabilité des élevages porcins. A la fin du premier trimestre les marchés européens sont repartis à la hausse sous l’effet d’une reprise saisonnière de la demande et des fériés autour des fêtes de Pâques.

La production de viande bovine du 1er trimestre 2025 a reculé de 3% comparé à 2024, du fait du retrait des abattages de JB viande (-6%, après les abattages soutenus du 4e trim. 2024) et de femelles laitières (-6%) dans un contexte de prix du lait favorable. Toutes les cotations sont en hausse, celles des vaches un peu plus que celles des JB. Au final, le prix moyen pondéré des gros bovins a nettement progressé sur un an (+11%). L’IPAMPA viande bovine est en baisse de 1,2% /1T2024, grâce au recul sur un an du prix des carburants et des aliments achetés. Les naissances de veaux de mère laitière, et surtout allaitante, reculent respectivement de -2% et -8% au 1er trim., du fait de la FCO et de la MHE.

Au dernier semestre 2024, la collecte laitière française est restée globalement dynamique mais a été limitée par les effets de la FCO. La tendance annuelle est positive, mais les baisses de collecte dans plusieurs régions de l’Est ont en effet freiné sa progression. Le prix du lait standard a continué de progresser et les grands groupes laitiers ont annoncé des augmentations de prix du lait payé à leurs éleveurs pour 2025. Les charges, toujours élevées, poursuivent leur légère détente.Au premier semestre 2025, la collecte laitière française est restée affectée par les effets persistants de la FCO dans le Nord et l’Est du pays. En parallèle, le maintien d’un prix incitatif (+7% /4ème trimestre 2024) et des conditions de pâturage favorables ont soutenu la production dans les autres régions alors que le charges se sont repliées (-2% /1et trimestre 2024 d’après l’IPAMPA lait de vache). Malgré cela, la collecte du 1er trimestre 2025 était en retait sur un an (-1%).

Au dernier trimestre 2024, la production d’œufs a enregistré une hausse de 2 % par rapport à la même Au premier semestre 2025, la collecte laitière française est restée affectée par les effets persistants de la FCO dans le Nord et l’Est du pays. En parallèle, le maintien d’un prix incitatif (+7% /4ème trimestre 2024) et des conditions de pâturage favorables ont soutenu la production dans les autres régions alors que le charges se sont repliées (-2% /1et trimestre 2024 d’après l’IPAMPA lait de vache). Malgré cela, la collecte du 1er trimestre 2025 était en retait sur un an (-1%).