Chaque trimestre, notre équipe d’experts agroéconomistes analyse la dynamique du marché dans l’Observatoire Économique des filières animales. 3 indicateurs y décrivent, dans une vue synthétique et simultanée, la production de produits animaux, les prix à la vente et les coûts à la production, observés dans chacune des filières.
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Période : second trimestre 2024 (T3_2024)
Production de produits animaux
Prix à la production
Indice de coût de production
Analyse par filière
La production de volaille poursuit son élan de croissance au troisième trimestre, enregistrant une hausse à deux chiffres (+10 % par rapport au T3 2023). Cette dynamique est portée par la reprise de la production des espèces touchées par l’IAHP au cours des deux dernières années, notamment le canard et la dinde, ainsi que par une augmentation significative de la production de poulet (+9,5 %), en particulier dans le segment standard. Par ailleurs, la croissance de la production, plus rapide que celle des importations, a permis de réduire le taux d’importations sur la consommation de 2 points, passant de 50 % à 48 % sur les neuf premiers mois de 2024.
Le marché se ré-équilibre, le mouvement de recul de l’offre porcine est en pause : sur le troisième trimestre, le nombre de porc abattus est stable. Toutefois, la production de porc en volume a progressé, stimulée par la forte hausse des poids de carcasse durant l’été. La demande en porc est en revanche décevante sur le troisième trimestre, affectée par une météo peu propice aux grillades, par des consommateurs au pouvoir d’achat toujours contraint, et par une forte concurrence sur le marché du l’export. Ainsi, malgré le maintient des coûts de production à un niveau élevé, les prix du porc ont entamé de manière anticipée leur mouvement baissier. En Europe, les marchés nord-européens font aussi pression sur les cours du porc, et ont opté pour stratégie de prix agressifs. Le marché français est ainsi mis sous pression.
La production du 3e trimestre n’est qu’en très légère baisse de 1% par rapport à 2023, grâce aux abattages dynamiques de JB, qui compensent en partie la baisse des réformes. Les cotations des vaches allaitantes sont soutenues par le manque d’offre, et le prix des jeunes bovins viande est nettement reparti à la hausse avec la hausse saisonnière de la demande en viande de JB en UE. Le prix moyen pondéré des gros bovins a donc progressé de 2% sur un an. L’IPAMPA viande bovine est en baisse de 3,4% /3T2023, grâce notamment au recul du prix des carburants et des engrais.
Au troisième trimestre 2024, la collecte française a poursuivi son redressement sur un an malgré les maladies sanitaires qui affectent le troupeau laitier dans certaines zones. Les exportations françaises de produits laitiers ont affiché une belle progression tandis que les importations enregistraient un léger recul. Le prix du lait standard (toutes qualités) avait progressé pour atteindre les 465 €/1 000 l.
Sur le premier semestre 2024, la production d’oeufs est quasiment au même niveau que sur la même période de Au troisième trimestre 2024, le déficit en œufs se confirme avec une baisse de la production de 1 % par rapport à 2023. Parallèlement, la demande atteint des niveaux records : sur les neuf premiers mois de 2024, les achats des ménages en œufs coquille ont augmenté de 3,3 %. Ce déséquilibre entre l’offre et la demande affecte particulièrement les œufs de plein air et au sol. Cette situation a également des répercussions sur les échanges. Après une amélioration du solde commercial au premier semestre 2024, les importations d’œufs coquille ont bondi de 50 % sur le 3e trimestre, tandis que les exportations ont chuté de 41 %.