Chaque trimestre, notre équipe d’experts agroéconomistes analyse la dynamique du marché dans l’Observatoire Économique des filières animales. 3 indicateurs y décrivent, dans une vue synthétique et simultanée, la production de produits animaux, les prix à la vente et les coûts à la production, observés dans chacune des filières.

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Période : second trimestre 2025 (T2_2025)
Production de produits animaux

Prix à la production

Indice de coût de production

Analyse par filière

Sur le 1er semestre 2025, la consommation de volaille enregistre une progression dynamique de 4 %, portée par une croissance de 7 % de la consommation de poulet. En effet, les abattages de poulet ont progressé de 5 %, tandis que les autres productions de volailles affichent un recul sur le 1er semestre 2025. Par ailleurs, les importations ont augmenté de 7,5 %, contribuant ainsi au maintien du ratio importations/consommation de poulet autour de 50,2 %. Malgré cette production en forte hausse, la demande reste très dynamique en France comme en Europe, tirant les prix du poulet à des niveaux record. En Europe du Nord, les cotations du poulet vif ont atteint un record de 1,38 €, soit une hausse de 16 % depuis le début de l’année.

A l’échelle européenne, la production de porc se relève légèrement (+1,6% de porcs abattus au 1er semestre par rapport à l’an dernier) mais les contrastes entre les pays sont importants. L’Espagne a davantage recours aux importations d’animaux vivants pour approvisionner ses outils d’abattage. La traditionnelle saison des barbecues au 2e trimestre a été décevante au nord de l’Europe, et les prix des porcs ont été corrigés au cours de l’été. Les exportations de l’Union européenne font face à de nombreuses incertitudes (accord UE-USA, enquête anti-dumping de la Chine, parité euro-dollar défavorable pour l’export, etc). Elles progressent toutefois de 2,1% au 1er semestre 2025/24, tandis que les Etats-Unis sont pénalisés par la politique commerciale de Donald Trump.

La production de viande bovine du 2e trimestre 2025 se serait redressée de 1% comparé à T2-2024, du fait d’abattages de gros bovins dynamiques en juin et malgré un mois de mai en retrait. Les abattages de JB ont reculé sur un rythme similaire au 1er trimestre, ainsi que les abattages de vaches laitières, car le prix du lait reste favorable. Les abattages de vaches allaitantes se sont accélérés, maintenant le rythme de la décapitalisation. Toutes les cotations augmentent, celles des vaches plus que celles des JB. Au final, le prix moyen pondéré des gros bovins est largement supérieur au niveau 2024 (+20%). L’IPAMPA viande bovine est en baisse de 1,4% /2T2024, grâce au recul sur un an du prix des carburants et des aliments achetés. L’impact de la FCO et de la MHE est plus fort sur les naissances de veaux allaitants (-5% au 2e trimestre / T2-2024) que sur les naissances laitières (-3% /T2-2024).

Au second trimestre 2025, La collecte laitière française s’est redressée, soutenue par une météo favorable et des prix d’aliments plus accessibles. Mais les fortes chaleurs et la sécheresse de l’été pèsent déjà sur les volumes. A cela s’ajoute une forte pression sanitaire. Malgré cela, la collecte du 2ème trimestre 2025 était en progression sur un an (+1%), mais par rapport à une collecte de 2024 limitée. Dans le même temps, les charges se sont à nouveau repliées (-2% /2ème trimestre 2024 d’après l’IPAMPA lait de vache). Le prix du 2ème trimestre 2025 restait soutenu, équivalent à celui du 1er trimestre et en progression sur un an (+8%).

Au premier semestre 2025, la production d’œufs n’a progressé que de 0,8 %, affectée par la baisse des capacités de production. En effet, l’accélération de la transition hors cage, programmée dans certains élevages d’ici fin 2025 et début 2026, a réduit les volumes disponibles dans les élevages transformés en systèmes au sol. De plus, l’arrêt provisoire de certains bâtiments pour travaux a accentué ce déficit en œufs.
Même si l’offre reste tendue, les achats des ménages ont progressé de 4 % sur la période. Du côté du commerce extérieur, les importations d’œufs coquille ont augmenté de 12 % au premier semestre, contribuant à la dégradation du solde commercial, qui s’établit en volume à – 33 600 tec.