L’Observatoire Économique

Chaque trimestre, notre équipe d’experts agroéconomistes analyse la dynamique du marché dans l’Observatoire Économique des filières animales. 3 indicateurs y décrivent, dans une vue synthétique et simultanée, la production de produits animaux, les prix à la vente et les coûts à la production, observés dans chacune des filières.


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Période : quatrième trimestre 2024 (T4_2024)

Production de produits animaux

Prix à la production

Indice de coût de production

Analyse par filière

La production de volaille a enregistré une hausse de 6 % au dernier trimestre 2024 par rapport à la même période en 2023. Sur l’ensemble de l’année 2024, cette dynamique est encore plus marquée, avec une croissance avoisinant 12 % par rapport à l’année précédente. Cette progression s’explique notamment par la reprise de la production de canard et de dinde, après deux années de repli dues à l’IAHP. Par ailleurs, la production de poulet a fortement augmenté (+10 %), portée à la fois par une hausse du nombre de volailles abattues et par un alourdissement des poulets. L’année 2024 marque ainsi un record historique de production de poulet, faisant de la viande de volaille la plus consommée en France.

Le dernier trimestre a enregistré une hausse saisonnière du nombre de porcs abattus, renforcée par un alourdissement significatif des poids de carcasse. L’offre répond à une demande en fin d’année plutôt dynamique. Le marché de l’export n’a pas retrouvé de dynamisme, la Chine reste en retrait. Du côté des prix, le marché a été réajusté à la baisse en octobre, avant une stabilisation des cours jusqu’en fin d’année. Le prix du porc est retombé en 2024 à un niveau inférieur à l’année précédente, mais reste élevé par rapport aux normales. La détente du coût de production a pris fin au cours du dernier trimestre. Le repli des cours des matières premières a ralenti face aux incertitudes internationales (arrivée de D. Trump au pouvoir, aléas climatiques).

La production de viande bovine du 4e trimestre 2024 a progressé de 2% comparé à 2023, du fait d’abattages en croissance de femelles laitières (+3%) et allaitantes (+1%) et chez les Jeunes Bovins viande (+2%). La cotation de la vache allaitante U a eu un pic particulièrement prononcé avant Noël car les effectifs globaux de femelles continuent de reculer. Le prix des JB viande s’est stabilisé à haut niveau avec la demande traditionnelle pour du JB en fin d’année en Italie et en Allemagne. Au final, le prix moyen pondéré des gros bovins a nettement progressé (+5%) sur un an. L’IPAMPA viande bovine est en baisse de 3,1% /4T2023, grâce au recul sur un an du prix des carburants, des engrais et des aliments achetés.

Au dernier semestre 2024, la collecte laitière française est restée globalement dynamique mais a été limitée par les effets de la FCO. La tendance annuelle est positive, mais les baisses de collecte dans plusieurs régions de l’Est ont en effet freiné sa progression. Le prix du lait standard a continué de progresser et les grands groupes laitiers ont annoncé des augmentations de prix du lait payé à leurs éleveurs pour 2025. Les charges, toujours élevées, poursuivent leur légère détente.

Au dernier trimestre 2024, la production d’œufs a enregistré une hausse de 2 % par rapport à la même période en 2023. Cependant, malgré ce rebond en fin d’année, la production globale sur l’ensemble de 2024 a légèrement reculé par rapport à 2023. Face à cette baisse de production, la demande demeure très dynamique, entraînant une hausse des prix. La pénurie d’œufs touche plusieurs pays européens, en particulier pour les œufs issus de l’élevage en plein air et au sol. Dans ce contexte, les prix des œufs devraient rester à un niveau élevé, notamment au cours du premier semestre 2025, tant que l’offre restera limitée.


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