Les leviers de la décarbonation des élevages en France

Quels sont les leviers de réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) pour les élevages et quels sont leurs potentiels ? Comment les mettre en œuvre, pour atteindre les objectifs à 2050 et créer un élevage plus résilient et durable ?

ABCIS a organisé une conférence de restitution des éléments clés de l’étude conduite sur cette problématique pour le Crédit Agricole.


Consultez la synthèse de l’étude

La politique de stockage de la Chine contraint les stocks mondiaux


La Chine, fidèle à sa politique de stockage, importe à des niveaux records sur 2023-2024. Premier producteur de blé mondial avec 137 Mt, le géant asiatique en a importé près de 12 Mt sur cette campagne. Elle comble son déficit de production par une hausse de ses importations et non par l’utilisation de ses stocks. Cette stratégie peut déstabiliser les marchés de façon significative. Par ses mouvements, la Chine prive en effet les marchés de quantités de céréales non négligeables. Alors que les stocks mondiaux de blé sont en recul sur cette campagne, la politique chinoise pourrait accentuer les tensions sur les marchés.

Les importations chinoises de poudres grasses toujours en recul

Les importations chinoises de poudres grasses se sont améliorées sur les mois de mai à juillet 2023/2022. Cependant, ces volumes ne compensent pas le fort recul de la demande sur le 1er trimestre 2023, et surtout pour le mois de janvier. Cette moindre demande est la conséquence de fortes hausses de production nationales de poudres grasses limitant ainsi les besoins.
En cumul depuis le début de l’année, ces importations reculent de -38,4% /2022 dont -38% en provenance de la Nouvelle-Zélande et -78% en provenance d’Uruguay.

Hausse des abattages en Chine

Depuis janvier et jusqu’au mois d’août, les abattages en Chine ont fortement progressé. En 8 mois, la hausse est de +13,2% par rapport à l’an dernier. Le marché chinois souffre d’une offre élevée (+3,2% de production au 1er semestre 2023/2022), une consommation peu dynamique et une mauvaise rentabilité en élevage. Ces éléments incitent les éleveurs à vendre leurs porcs, concourant à une baisse des cours à la production.

Poursuite de la hausse des importations chinoises de poudre maigre

Les importations de poudre maigre sont en hausse de 20,5% sur le 1er semestre 2023 /2022 à 242 000 t. La Nouvelle-Zélande compense pour une maigre partie la moindre demande en poudres grasses, en augmentant les envois de poudre maigre de +35% à 110 500 t vers le Chine. Les autres bénéficiaires de cette demande sont les origines européennes (+65% pour l’Irlande à 7 800 t, +51% pour la Suède à 10 000 t, x2 pour la France à 12 200 t et x4 pour l’Allemagne à 9 700 t).

Sur les autres produits, les importations de poudres grasses étaient en hausse en juillet par rapport à l’an passé, ce qui ne compense pas la moindre demande du début d’année 2023, et reste très en dessous des envois de 2021.

Pression chinoise sur les importations européennes de porc

Les prix élevés pratiqués en Europe pénalisent les exportateurs sur le marché chinois qui compte bien imposer ses conditions. En effet, alors que la Chine a besoin d’importer un peu plus de volumes de viandes de porc et de coproduits, seuls les origines américaines et brésiliennes semblent en bénéficier. A titre d’exemple, les ventes espagnoles ont reculé de -7% sur le 1er semestre par rapport à l’an dernier, tandis que les exportations des USA vers la Chine ont bondi de +26%, de +17% pour le Brésil et de +76% pour le Canada.

Une trêve estivale marquée par la hausse des prix

La hausse des prix du maïs et des tourteaux de soja initiée en juillet s’est poursuivie en août sur le marché national, 3.02 CNY/Kg pour le maïs et 4.67 CNY/Kg pour le soja. D’après l’USDA, la Chine devrait augmenter de près de 30 % ses importations de maïs pour la campagne 2023-2024 en réponse à une demande nationale en hausse (304 Mt contre 299 Mt en 2022-2023) et à des pertes au nord du pays causées par de violentes inondations. Avec des stocks de maïs qui représentent déjà 69 % de la consommation mondiale, cette dynamique haussière pourrait tendre le marché mondial et faire grimper les cours mondiaux. 

Importations de soja : vers un record ? 

D’après l’USDA, la Chine devrait atteindre un nouveau record pour ses importations de soja pour la campagne 2022-2023. En hausse de 14 % en cumul sur la période de janvier à juin 2023 par rapport la même période en 2022, les volumes importés devraient atteindre les 100 Mt. Après s’être largement fournie auprès des Etats-Unis (40 % de la hausse), la Chine s’est depuis le printemps tournée vers l’offre brésilienne profitant de prix plus compétitifs. Cette réorientation en faveur du Brésil devrait s’installer pour la campagne 2023-2024. Des perspectives de production mitigées aux Etats-Unis et au contraire plutôt favorables au Brésil font pencher la balance vers l’origine Amérique du Sud. La situation économique chinoise s’est toutefois aggravée ces dernières semaines et pourrait inverser cette dynamique. Un faiblissement des achats chinois pourrait avoir un impact baissier majeur sur les prix mondiaux. 

Stabilisation des prix du porc en Chine

Au cours du mois de juin, les prix des porcs se sont stabilisés autour de 14,4 yuan/kg. L’offre semble stable, tout comme la demande.

Du côté des cheptels, le troupeau de porcs au 1er trimestre s’est significativement réduit par rapport à l’an dernier (-4,8%), tout comme le nombre de truies (-1,9%).

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